Interview de Pascal Palmeri, famille d'accueil de Sisco
Depuis combien de temps êtes-vous famille d’accueil de Sisco et quelles sont vos premières impressions ?
Cela fait quelques semaines que j’ai Sisco, un petit berger allemand, et je peux déjà dire que c’est un super chien, « Deutsche Qualität » ! Il se montre très attentif et comprend rapidement ce qu’on attend de lui, c’est facile de le former, je suis assez bluffé !
Juste avant lui, je m'occupais de Rébane que je continue d’accueillir le weekend pour faire la transition. Ça chahute un peu à la maison entre les deux, mais dans une ambiance bon enfant. Ils s’entendent très bien et jouent souvent ensemble.
Quand j’ai appris que Rébane avait réussi son certificat d’entrée en éducation, j’étais très content. Nul doute qu'il allait réussir ! Il a toujours été affectueux sans excès, c’est un chien autonome qui gère bien ses déplacements.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à devenir Famille d’accueil bénévole ?
J’ai été sensibilisé assez tôt à la cécité par un ancien collègue malvoyant avec lequel j’ai souvent échangé sur son handicap. Après être passé plusieurs fois près de l’école, j'ai sauté le pas lors des journées portes ouvertes et rencontré les équipes. Ça a été une évidence pour moi ! Amoureux des chiens, j’ai toujours voulu en avoir un et être famille d’accueil me permettait aussi d’aider la cause, un vrai combo gagnant !

Dès le début, je savais que le chien retournerait à l’école une fois son cursus en famille d’accueil terminé. Il est vrai que j’appréhendais ce moment pour mon premier chien, Jump, mais quand il est entré en éducation, j’ai été très fier de lui et, comme l’école m’a remis aussitôt un nouveau chiot je ne me suis pas retrouvé seul ! J’ai eu la chance par la suite d’avoir des nouvelles de Jump, j'ai donc gardé un lien, il a toujours une place dans mon cœur, comme tous les chiots que j’ai eu…
Pouvez-vous expliquer vos missions et votre rôle ?
En priorité ma mission est de socialiser le chiot vis-à-vis de ses congénères et des humains. La deuxième mission fondamentale est de gérer toutes les premières bases de son apprentissage : être à l’aise dans les transports, avoir une bonne marche en laisse… Mon objectif est de mettre les chiots dans un maximum de situations auxquelles ils seront confrontés avec leurs futurs maîtres.
Parfois dans la rue « l’effet chiot mignon » n’a pas que des avantages. Par exemple, lorsque je suis au caniveau avec un chiot pour lui apprendre à bien faire ses besoins, beaucoup de gens viennent pour le caresser et on a un peu plus de mal à rester focalisé sur ce qu’on doit lui apprendre.
On m’interroge aussi sur le parcours du chien guide. En tant que famille d’accueil nous avons aussi un rôle pédagogique, surtout auprès des enfants qui sont curieux lorsqu’ils voient un chien.
À mon travail, mes chiots sont de vraies petites mascottes aimées de tous, c’est un plaisir d’aller travailler avec eux.
Que vous apporte ce bénévolat au quotidien ?
C’est valorisant, j’ai des retours de maîtres de chiens guides qui sont super contents du travail accompli par tout le monde et c’est très gratifiant. J’aime également la collaboration avec l’ensemble de l’équipe de l’École de Chiens Guides de Paris. Pour résumer, il n’y a que du bénéfice dans ce bénévolat !
Pourquoi vous orienter vers l’École de Chiens Guides de Paris ?
La proximité et j’ai eu le bon contact, le bon feeling !
Un souvenir, un chien ou un événement qui vous a marqué ?
Quand j’ai postulé pour être famille d’accueil, il n’y avait pas de chiot prêt à être remis, mais miracle, un mois après, j’ai eu la bonne surprise qu’on me confie Jump ! Comme c’était mon premier chiot, il y a quelque chose d’unique qui s’est créé. Tous mes chiots m’ont marqué, mais cette première expérience reste inoubliable ! Tout était nouveau pour moi : l’arrivée à la maison, les balades dans le quartier, les consignes à respecter, l’arrivée à mon travail… Une aventure qui perdure depuis six ans, et à chaque fois, je retrouve l’euphorie du début !