“Un être vivant à l’amour gratuit”

Claude nous parle de son expérience comme famille de retraite. Découvrez son histoire.  

 

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à devenir famille de retraite bénévole ? 

 

Quand j’ai pu enfin réaliser mon désir d’accueillir un chien, c’est-à-dire au moment de prendre ma retraite, je me suis trouvée trop vieille pour prendre un chiot. J’ai donc choisi d’accueillir un chien plus âgé. C’était soit un vieux chien à la SPA soit un chien guide retraité ? car en tant qu’ancienne cotisante auprès de l’école de chiens guides de l’Ouest, je connaissais cette possibilité d’adopter un chien guide retraité. C’est ainsi que j’ai accueilli Newlook, un superbe et merveilleux berger australien, au Centre Indépendant d’Éducation (CIE). Puis il y a eu Tempête, une autre merveilleuse femelle berger australien du CIE. Mes trois derniers compagnons, Belem, Fly et maintenant Ilton, viennent de l’École de Chiens Guides de Paris. 

 

Pouvez-vous expliquer vos missions et votre rôle ? 

 

Je ne crois pas avoir une mission spécifique, simplement avoir la joie d’accueillir un gentil et merveilleux chien et lui donner quelques mois de vie sans contraintes, de liberté, de courses en forêt et l’accompagner jusqu’à son départ avec affection et attention. 

 

Que vous apporte ce bénévolat au quotidien ?

 

 Beaucoup de joie, émerveillée de tout ce que le chien comprend, et fait comprendre… C’est parfois tellement drôle ! Avoir un chien obéissant, avec lequel il est possible d’aller partout, un chien sociable, qui apporte de la joie et de la tendresse aux personnes que je visite dans un EHPAD, un être vivant à l’amour gratuit.
Il faut environ 3 à 4 mois pour qu’ils soient bien rassurés d’être désormais établis dans un milieu familial.
Accueillir un chien âgé, c’est faire le choix de la responsabilité. Ces chiens ont besoin de soins particuliers et d’une attention constante car la vieillesse s’accompagne de maux divers et variés. Les frais vétérinaires peuvent être élevés et il faut être préparé à faire face à leur départ : Bien sûr le moment du départ du chien est rempli d’émotions, car on s’attache beaucoup à chacun d’eux, ils ont tant d’affection à donner.

 

 Un souvenir ou un événement qui vous a marqué ? 

 

Il est difficile pour moi de répondre à cette question. Chaque chien a son caractère donc il me faudrait raconter une anecdote sur chacun des cinq chiens : entre celui qui même boitant et plein d’arthrose, continuait à vouloir contourner les obstacles, entre « la fan » de tous les plans d’eau, entre celui qui est monté sur le canapé le soir en douce et en descend très vite en entendant le réveil avec une tête de penaud, celui dont le plus grand plaisir est de sauter et resauter dans toutes les flaques bien boueuses. Tous sont de merveilleux facilitateurs de rencontres.

 

Octobre 2024