Martine, maîtresse de chien guide, avec Rusty, chien guide noir, qui se cachent derrière un mur et regardent l'objectif

Martine témoigne de son aventure aux côtés de son chien guide Rusty et son investissement auprès de l’École.

Elle souligne l’importance de la mission de l’École. 

 

Présentez-vous brièvement

 

J’ai 66 ans et vis en couple, partageant ma vie avec mon conjoint. Mère d’un fils de 37 ans, j’ai la joie d’être également grand-mère d’un adorable petit-fils âgé de 4 ans et demi.

Ma vue a malheureusement été touchée par une rétinite pigmentaire, mais cela ne m’a pas empêchée de mener une vie riche et pleine d’activités. Après une carrière bien remplie en tant que masseur-kinésithérapeute à l’Assistance Publique de Paris, je profite pleinement de ma retraite.

Passionnée par la lecture, je dévore livres et romans dès que j’en ai l’occasion. Je suis aussi une amatrice de cinéma, notamment pour les films et documentaires sur grand écran. Soucieuse de mon bien-être physique, je pratique régulièrement la gymnastique et le yoga, disciplines qui me permettent de rester en forme et active.

Étant une grande adepte de la marche, j’aime me promener dans la nature et profiter des bienfaits du plein air. L’été venu, je me rends à la mer dès que possible pour profiter de la natation, une activité que j’affectionne particulièrement.

J’ai toujours eu un grand sens du contact et j’aime échanger avec les autres, rencontrer de nouvelles personnes, partager des moments conviviaux et découvrir de nouvelles cultures font partie des plaisirs simples qui enrichissent ma vie.

 

Ressentez-vous un changement dans votre vie avant l’arrivée de votre chien guide et maintenant ? Qu’est que votre chien vous a permis de faire/accomplir ? 

 

Lorsque ma vue a beaucoup baissé, vers l’âge de 17 ans et ayant soif d’indépendance, il m’a fallu me résoudre à me déplacer avec une canne blanche. Pas facile à cet âge où le regard des autres est parfois difficile à accepter, notamment celui des garçons de mon âge. Comme j’aime le dire, la canne n’était pas l’accessoire le plus glamour ! Mais elle n’a pas été une entrave à mes différentes rencontres.

L’arrivée de mon premier chien-guide, avant la naissance de mon fils, m’a permis d’être plus sereine et en sécurité lors de mes déplacements. Je souhaitais être une maman ordinaire, qui sort seule avec son bébé, l’accompagne à la crèche puis à l’école et dans ses différentes activités. 

À chaque fois que je renouvelais ma demande avec un nouveau chien guide, cela me donnait des ailes et je faisais une nouvelle activité : gym, yoga, danse avec mon compagnon… Ce que mes chiens m’ont apporté, outre la sécurité, la rapidité et l’aisance lors des déplacements, l’autonomie, l’indépendance et la grande complicité qui nous unit, c’est l’image de moi qu’ils ont modifiée.

Je suis fière de sortir avec mes chiens et il me semble que pour l’extérieur, l’handicap passe au second plan car nos chiens suscitent l’admiration alors qu’avec une canne, il me semble que c’est l’handicap que l’on voit en premier.

Dans les 2 cas, je reste non-voyante mais préfère mon image avec mon chien.

 

Vous êtes arrivée en tant que bénéficiaire à l’École, puis vous êtes devenue administratrice à l’Assemblée Générale. Pouvez-vous nous raconter votre parcours au sein de l’association ? 

 

Bénéficiaire depuis les années 90, j’ai la chance de partager ma vie avec Rusty, mon cinquième chien guide. Ces fidèles compagnons ont joué un rôle essentiel dans mon quotidien, me permettant de gagner en autonomie et en liberté.

Souhaitant m’investir davantage, j’ai profité de ma retraite pour m’engager auprès de l’École de Paris. J’ai suivi la formation d’ambassadeur, me permettant ainsi de participer activement à des actions de sensibilisation. Aux côtés des familles d’accueil, bénévoles et salariés de l’École, j’ai eu l’occasion d’intervenir dans des écoles et entreprises afin de partager mon expérience et de faire connaître l’importance du travail des chiens guides.

Mon implication ne s’est pas arrêtée là. En 2020, j’ai eu l’honneur d’intégrer le Conseil d’Administration de l’École. En collaboration avec la Présidente, je représente l’École au sein de la Fédération Française des Associations de Chiens-guides (FFAC).  

 

Bénéficiaire et administratrice, votre implication est-elle synonyme de remerciement envers l’École ? 

 

Oui, tout à fait. Ayant la chance de profiter de ma retraite, je me suis sentie naturellement appelée à donner du temps à l’École de Paris. Cette initiative était pour moi une manière d’exprimer ma profonde gratitude envers l’association d’être toujours à mes côtés en cas de besoin. 

 

Avez-vous un mot de remerciement à adresser à nos donateurs qui grâce à leur soutien nous permette d’éduquer votre futur chien guide ?

 

Bien évidemment, je ne peux que les remercier, sans eux, il ne serait pas possible que nous, déficients visuels, bénéficions de l’aide incroyable que nous apportent nos supers chiens. Grâce à vous, chers donateurs, vous nous améliorez considérablement la vie, vous éclairez notre route grâce aux compagnons à quatre pattes qui nous accompagnent fidèlement.

Vous nous offrez la liberté d’aller et de venir en toute autonomie, indépendance et sécurité. L’école de Paris éduquent des chiens d’excellence et grâce à vous, aux bénévoles, familles d’accueil et salariés, la mission de l’école peut perdurer.

Nous ne vous remercierons jamais assez. Soyez convaincus que votre aide nous est précieuse et indispensable.

Martine assise et qui donne une croquette a Rusty

Juillet 2024

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